martes, 5 de junio de 2018

PREMIÈRE LA VIE D'ANDRE BRETON

PREMIÈRE LA VIE D'ANDRE BRETON


D'abord la vie à ces prismes sans épaisseur, donc les couleurs sont plus pures
D'abord à cette époque toujours gris à ces terribles voitures de flammes froides
Pour ces pierres adoucies
D'abord ce coeur verrouillé
À ce marais de murmures
Et ce tissu blanc qui chante à la fois dans l'air et sur le sol
A cette bénédiction nuptiale qui unit mon front à celui de la vanité totale
Première vie
Première vie avec ses draps de conjuratoire

Première vie d'abord cette rosette sur ma tombe
La vie de la présence rien que la présence
Où une voix dit Etes-vous là? et une autre répond Êtes-vous là?
Oh, je ne suis presque pas là
Et même quand nous avons favorisé ceux d'entre nous qui tuent
Première vieort d'un fakir
Cela ressemble à la barrière du monde
Bien que le soleil soit un déchet
Peu importe à quel point le corps d'une femme ressemble peu
Vous rêvez de contempler la trajectoire
Ou juste en fermant les yeux sur l'adorable tempête appelée votre main
Première vie
Première vie avec ses salles d'attente
Quand vous savez que vous ne serez jamais admis
Première vie à ces sources chaudes
Lorsque le service est fait par des colliers
Première vie défavorable et longue
Quand ici les livres ont été refermés sur des étagères moins douces

Première vie comme arrière-plan de dédain
A ce visage assez beau
Comme l'antidote à cette perfection qu'elle demande et craint
La vie ce mensonge de Dieu
Vie un passeport vierge
Une petite ville comme Pont-à-Mousson
Et comme tout a déjà été dit
Première vie

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